Le Monde fait savoir qu'" une enquête, publiée par l'Institut national d'études démographiques, retrace l'évolution de la mortalité due à la grippe dans les pays industrialisés au cours des dernières décennies ".
Le quotidien observe ainsi qu'" en France, jusqu'aux années 1970, une épidémie de grippe entraînait la mort de 10 000 à 20 000 personnes, sans compter les décès dus aux complications de la maladie. Avec la mise au point d'un vaccin efficace, constamment remanié en fonction des mutations du virus, cette mortalité a été divisée par 10 ".
Le Monde relève que selon cette étude, " dans ce contexte, on comprend que l'apparition, en 2009, d'une nouvelle forme du virus H1N1, semblant particulièrement contagieuse et pathogène, ait conduit "à des mesures de prévention sans précédent dans le monde entier" .
Le quotidien rappelle toutefois que " si le nombre de morts est resté limité, ce n'est pas, toutefois, grâce à la vaccination, mais parce que l'épidémie s'est avérée beaucoup moins grave qu'annoncé ".
" Savez-vous compter les morts de la grippe ? "
C'est ce que demande Eric Favereau dans Libération. Le journaliste note que " la semaine dernière, une chercheuse de l'Institut national d'études sur la démographie (Ined) publiait un article sur "l'effet de la vaccination sur la mortalité due à la grippe".
Des résultats impressionnants puisqu'elle soulignait que "la mortalité due à la grippe avait considérablement baissé en 40 ans en France et dans les autres pays industriels grâce au vaccin" .
Eric Favereau retient ces nouveaux chiffres (" entre 1 000 et 2 000 décès " par an) : " On se dit "tant mieux", mais c'est bizarre, car on n'arrêtait pas de nous répéter que la grippe faisait entre 5 000 et 6 000 morts par an ". Le journaliste poursuit : "
A ne rien y comprendre. L'année écoulée il y a eu une épidémie inédite, extrêmement surveillée et observée, et peu de gens se sont fait vacciner. Mais au final, il n'y a jamais eu aussi peu de décès : 5 fois moins que les années normales. […] Ne peut-on pas émettre l'hypothèse qu'hier on exagérait un peu ? ". Le Dr Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste à l'InVS, précise que " cela tient au fait que l'on a du mal à calculer précisément la mortalité indirecte due à la grippe ".
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