Le ministère thaïlandais de la Santé a approuvé l'utilisation d'un extrait de plante pour traiter les premiers stades de Covid-19 en tant que programme pilote au milieu d'une flambée de l'épidémie de coronavirus dans ce pays d'Asie du Sud-Est.
L'Andrographis (Andrographis Paniculata), servira de traitement alternatif pour réduire la gravité de l'épidémie et réduire les coûts de traitement, a déclaré le ministère dans un communiqué mercredi. Le traitement sera initialement disponible dans cinq hôpitaux publics, a-t-il déclaré.
Le traitement à base de plantes sera sur une base volontaire pour les personnes de 18 à 60 ans présentant des symptômes mineurs et devrait avoir lieu dans les 72 heures suivant la confirmation des infections.
L'extrait de la plante, l'Andrographis, connue en Thaïlande sous le nom de Fah Talai Jone, en thaï, peut freiner le virus et réduire la gravité de l'inflammation, selon le ministère citant des études. Les essais sur l'homme ont montré que l'état des patients s'était amélioré dans les trois jours suivants le traitement sans effets secondaires si le médicament était administré dans les 72 heures suivant le test positif.
L'OMS soutient la médecine traditionnelle scientifiquement prouvée
De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) accueille les innovations dans le monde entier, notamment les médicaments traditionnels et le développement de nouvelles thérapies dans la recherche de traitements potentiels pour le COVID-19.
L'OMS reconnaît que la médecine traditionnelle, complémentaire et alternative présente de nombreux avantages et l'Afrique a une longue histoire de médecine traditionnelle et de praticiens qui jouent un rôle important dans la fourniture de soins aux populations. Des plantes médicinales font partie des traitements possibles, dont l'Artémise (Artemisia annua). Les plantes considérées comme des traitements possibles pour le COVID-19 doivent être testées pour déterminer leur efficacité et les éventuels effets secondaires indésirables. Même si les thérapies sont dérivées de la pratique traditionnelle et naturelle, il est essentiel d'établir leur efficacité et leur innocuité par des essais cliniques rigoureux.
L'OMS travaille avec des instituts de recherche pour sélectionner des produits de médecine traditionnelle qui peuvent être étudiés pour l'efficacité clinique et l'innocuité du traitement de la COVID-19. En outre, l’Organisation continuera d’aider les pays à explorer le rôle des praticiens en médecine traditionnelle dans la prévention, le contrôle et la détection précoce du virus ainsi que l’orientation des cas vers les établissements de santé.
Au cours des deux dernières décennies, l'OMS a travaillé avec les pays pour assurer un développement sûr et efficace de la médecine traditionnelle en Afrique en fournissant des ressources financières et un soutien technique. L'OMS a soutenu les essais cliniques, amenant 14 pays à délivrer une autorisation de mise sur le marché pour 89 produits de médecine traditionnelle qui satisfont aux exigences internationales et nationales d'enregistrement. Parmi ceux-ci, 43 ont été inclus dans les listes nationales de médicaments essentiels. Ces produits font désormais partie de l'arsenal pour traiter les patients atteints d'un large éventail de maladies, notamment le paludisme, les infections opportunistes liées au VIH, le diabète, la drépanocytose et l'hypertension.
Presque tous les pays de la région africaine de l'OMS ont des politiques nationales de médecine traditionnelle, grâce au soutien de l'OMS.
À lire également: L'Andrographis, une plante pour lutter contre les effets de la grippe, rhumes et refroidissements
Références:
Thailand Clears Use of Herbal Medicine for Covid-19 Treatment
Antiviral and Immunostimulant Activities of Andrographis paniculata
WHO supports scientifically-proven traditional medicine
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