Denombreuses expériences pratiquées notamment par l'Institut Mind and Life du Pr Richard Davidson ont démontré les effets de la méditation sur le cerveau et sur le mental.
Les techniques les plus modernes d'imagerie cérébrale permettent de situer avec précision les zones cérébrales dans lesquelles se produisent des effets lors de la méditation et de prouver qu'il ne s'agit pas de suggestion ou d'illusion.
Selon
l'Institut national de la santé américain (NIH), la méditation induit des modifications
dans le corps et le psychisme et agit sur le système nerveux autonome. Ce système
se divise en deux systèmes, le sympathique, responsable de nos réactions au stress
et le parasympathique, qui est actif lorsque le corps est au repos. Les effets
positifs de la méditation ont été mesurés sur des affections tels que les maladies
cardiovasculaires, l'hypertension, les dépressions, les addictions.
L'enzyme de la jeunesse éternelle
De leur côté, les chercheurs des universités de Davis et de Californie ont découverts que la pratique régulière de la méditation provoque des changements positifs de l'humeur associés à une plus grande activité de la télomérase, une enzyme naturellement présente dans l'organisme, ayant pour rôle de réparer les télomères à l'extrémité de nos chromosomes, dont le raccourcissement entraîne le vieillissement de nos cellules. A ce titre, la télomérase pourrait bien être l'enzyme de la jeunesse éternelle!
Le Dr Elizabeth Blackburn, l'un des auteurs de l'étude, a été récompensée par le prix Nobel de médecine en 2009 pour la découverte de cette enzyme qui protège l'ADN du vieillissement.
Dans cette étude, les chercheurs ont mesuré l'activité de la télomérase chez un groupe de participants ayant pratiqué une méditation intensive durant une retraite de trois mois et chez un groupe témoin ne pratiquant pas la méditation. L'équipe a relevé, en plus des bénéfices psychologiques, une activité de la télomérase élevée de plus d'un tiers environ dans les globules blancs du groupe de méditants par rapport à ceux du groupe témoin.
A la lumière de ces découvertes sur le rôle de la télomérase et de ses effets protecteurs sur le vieillissements, il ne fait plus de doute que la pratique de la méditation devrait faire partie d'un mode de vie dirigé sur le bien-être et la santé. D'autant plus que de la même façon qu'une plante possède plusieurs principes actifs agissant en synergie pour protéger et guérir d'affections et de maladies variées, la méditation agit non seulement sur une augmentation de cette enzyme protégeant l'ADN du vieillissement, mais également sur d'autres facteurs favorisant la santé organique et cérébrale. Nous y reviendrons dans de prochaines chroniques, le sujet étant très vaste.
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