Il y a quelques temps le magazine L'Express a consacré (numéro 3087
) à son tour un dossier aux « plantes qui soignent vraiment ». Selon le magazine
« la phytothérapie ne s’est jamais si bien portée. Mais comment faire la
part des remèdes de grand-mère et des médicaments réellement efficaces ? ».
« Ce qui passait il y a encore dix ans pour du charlatanisme -l'étude des plantes
à partir de la tradition- fait désormais l'objet de recherches de très haut
vol ». L'Express fait savoir que « les éditions du Vidal lancent un guide de
60 espèces testées par la science » (« Le guide des plantes qui soignent »).
L'utilisation des plantes pour soigner ou en prévention a traversé les siècles et les civilisations durant des millénaires. Il aura donc fallut tout ce temps pour que la science réalise le bienfait des plantes? Bien entendu les herboristes et guérisseurs restent toujours des "charlatans", la science détenant le monopole de la vérité et peu importe s'il faut attendre des millénaires pour soigner et soulager les malades.
Devrions-nous ne pas consommer des plantes, simplement parce que la science
n'a pas encore trouvé d'intérêt à l'étudier ou que la connaissance actuelle
n'est pas encore en mesure de trouver certains éléments thérapeutiques présents
dans les plantes? Celles-ci contiennent des milliers de composants actifs et
il faut bien admettre que cela prend du temps à identifier.
Devrions nous dans ce cas tourner le dos à des traditions millénaires ayant prouvé dans la pratique leur efficacité. Lorsque la réputation d'une plante ou d'un remède persiste durant des millénaires ou des siècles, il doit bien y avoir un brin de vérité, qui un jour ou l'autre est avalisé par la recherche. Devrions-nous attendre cette bénédiction scientifique pour profiter des bienfaits de tels remèdes? De plus, lorsque finalement la science reconnaît la valeur thérapeutique d'une plante, elle s'approprie le droit exclusif de son utilisation, de sa diffusion et de sa prescription.
Je vous laisse méditer sur ce dilemme!
Finalement, l'Express rappelle également « les règles d’or » et conseille de « ne jamais consommer de plantes médicinales sans avoir préalablement consulté un spécialiste », note que « les patients atteints d’une maladie chronique, les femmes enceintes et celles qui allaitent doivent systématiquement demander conseil », ou bien appelle à « être vigilant sur Internet ».
Oui, l'utilisation des plantes n'est pas toujours sans dangers et anodine,
et les vrais spécialistes des plantes ne sont généralement pas les médecins,
qui ne reçoivent aucune formation dans ce domaine, mais bien les herboristes,
naturopathes et tous les praticiens des médecines naturelles, ayant recours
aux plantes de manière judicieuse et prudente.
Par contre, dans une situation d'urgence, lorsque votre vie est en
danger, personne d'autre qu'un médecin n'est mieux qualifié pour
prendre soin de vous et vous sauver la vie.
L'Express présente dix des soixante plantes du guide du Vidal. Dans la section "Herbier" de notre site web, vous trouverez les propriétés de quelques 100 plantes les plus reconnues par les traditions de diverses cultures depuis des millénaire.
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