Je lisais récemment un communiqué de presse reprenant les inquiétudes de certains groupes, aux Etats-Unis, appartenant au monde médical et s’inquiétant devant l’augmentation de la consommation des vitamines et suppléments naturels. Ces groupes sont également préoccupés devant le danger potentiel que représente pour la population la consommation de tels produits.
On reproche à ces produits de pouvoir être mis en vente sans faire la preuve de leur innocuité et même sans apporter la preuve de leur réelle efficacité.
On reproche également à certains de ces produits de ne pas offrir de garanties quant au contenu réel de leurs constituants ayant un effet thérapeutique.
Je fais ici une petite parenthèse, pour préciser qu’en ce qui concerne le Canada, nous sommes depuis peu sous une nouvelle loi qui régit la commercialisation des produits naturels. Cette loi devrait assurer le consommateur qu’il consomme un produit contenant la quantité d’éléments actifs annoncés sur l’emballage et que les effets thérapeutiques annoncés sont appuyés par des recherches ou par la littérature scientifique.
Je pense que le fond du problème fait partie d’une campagne de dénigrement et d’attaques dirigées sur les méthodes alternatives et la consommation de remèdes naturels.
Il y a probablement une grande frustration de la part du monde médical et des grands laboratoires pharmaceutiques, d’assister impuissants au succès et à la popularité grandissants des méthodes naturelles.
Selon l’Institut de Médecine, 18.9% des américains auraient consommés des suppléments naturels en 2004, tandis que 35% auraient consultés des praticiens en santé alternative, et ce pourcentage est en constante progression.
C’est évidemment une sorte de constat d’échec de la part du monde médical que d’assister à cette montée en puissance de méthodes prônant le bon sens, à savoir l’utilisation de produits naturels.
On reproche aux fabricants de produits naturels de ne pas devoir effectuer les coûteux tests auxquels sont soumis les laboratoires pharmaceutiques, avant de pouvoir commercialiser un médicament.
Il s’agit d’une remarque absurde! Les médicaments sont basés sur le principe de la synthèse de molécules dont la formule est protégée par un droit de propriété. Cette formule, cet assemblage de molécules, ne peut être copié par un concurrent. Il est protégé par un brevet. Le laboratoire détient donc une exclusivité sur ce produit, qui lui permet de récupérer les sommes investies dans la recherche et pour les tests exigés par les organismes de surveillance, telle la FDA aux États-unis.
Suggérer que les produits naturels devraient suivre le même processus, est complètement farfelu. Les produits naturels utilisent exclusivement les éléments disponibles dans la nature, végétale ou minérale. On ne peut prendre un brevet, ni réclamer l’exclusivité sur des produits qui sont élaborés par la nature elle-même!
Il existe une innombrable littérature composée au fil des ans, lorsque ce n’est pas des siècles, fruit du travail de nombreux spécialistes, et relatant les effets bénéfiques, les éventuels effets toxiques et les contre-indications, de centaines de plantes et de milliers de composés botaniques. Alors, pourquoi exiger d’autres études de la part des fabricants de produits naturels.
Il se fait encore chaque jour de nombreuses études sur les plantes, les aliments, les vitamines, les minéraux. Ces études sont la plupart du temps réalisées par des médecins et des chercheurs scientifiques. Toutes ces études, lorsqu’elles sont faites objectivement et honnêtement, viennent confirmer ce que l’on savait depuis des siècles, à savoir que dans la majorité des cas il peut être plus bénéfique d’utiliser un produit naturel, pour préserver ou retrouver la santé, plutôt qu’un médicament aux effets secondaires indésirables et souvent nuisibles. Ces études ont démontré que la plupart de ces produits naturels sont efficaces et sans effets secondaires dangereux.
Il existe une campagne de dénigrement contre les produits naturels de la part de certains membres du monde médical.
Replaçons chaque élément à sa véritable place! Il n’existe pas un médicament sans effets secondaires. Les médicaments s’ils sauvent très souvent des vies, et qu’ils sont soumis à des études et des recherches, rendues obligatoires par les organismes de protection de la santé, sont malgré tout cela responsables, chaque année, de milliers d’effets iatrogènes (maladies dues aux médicaments) et de milliers de morts.
Au Canada et dans d’autres pays on a retiré de la vente certaines plantes ou produits naturels, que l’on a suspecté d’être la cause de problèmes hépatiques ou même du décès de quelques personnes. Aucune enquête ou étude approfondie n’ont pu réellement mettre en cause de façon formelle ces plantes. Je pense par exemple au Kava, qui pourtant a été utilisé (et est encore utilisé dans d’autres pays) en toute sécurité pendant des centaines d’années.
Au Canada on a interdit le Gotu Kola (Centella asiatica) parce que dans une étude menée sur des rongeurs, une des souris est morte atteinte d’un cancer. Aucune relation n’a pu être établie entre l’utilisation de la plante et le décès de l’animal. Cette plante est utilisée avec beaucoup de succès pour traiter les problèmes de varices chez la femme, mais on prive maintenant de nombreuses personnes de pouvoir bénéficier des effets bénéfiques de cette plante. On préfère la mutilation, sous forme de sclérose chimique des veines, dans le meilleur des cas. Des études laissaient également entrevoir des effets bénéfiques très prometteurs dans la maladie d’Alzheimer.
Je pourrais citer de nombreux autres exemples tout aussi regrettables. Pourtant dans nos pharmacies on laisse en vente libre de très nombreux médicaments aux effets néfastes pour la santé des consommateurs. Parmi les produits les plus vendus on retrouve les analgésiques, comme l’aspirine, où les acétaminophènes. Ce sont des produits qui peuvent causer des dommages très importants au niveau de l’estomac, du foie et des reins. Aucun médecin ou groupe médical ne demande le retrait de ces produits ou ne s’indigne qu’ils soient d’accès libres.
Des produits tel que le Vioxx qui a été retiré du marché il y a peu, il y en a des centaines en vente dans les pharmacies.
La cigarette et l’alcool tuent également des millions de personnes dans le monde à chaque année. Les retire t-on du marché?
Messieurs les médecins, occupez-vous de vos malades et prescrivez des médicaments aux patients qui en demandent et qui s’en contentent. Nous ne nions d’ailleurs pas que dans certains cas le médicament soit la meilleure alternative. Mais n’essayez pas de priver de moyens alternatifs les personnes qui ont choisi la voie de la nature pour se soigner. Cette nature dont nous sommes tous issus.
Heureusement, je constate que chaque jour on rencontre un peu plus de médecins et de chercheurs qui s’engagent sur cette voie avec une attitude positive.