Cette
semaine (30 novembre 2010) l'Institut Américain de Médecine (IAM) a émis un avis
mitigé quant aux vertus anti-cancer ou protectrice de la santé vasculaire attribuées
à la vitamine D. Cela, d'après cet Institut, après avoir examiné près de mille
études déjà publiées. Toujours
selon ce rapport, nombre de ces études paraissent indiquer la possibilité de
tels effets (favoriser la prévention de nombreux cancers et des effets protecteurs
cardio-vasculaires), mais, toujours selon l'IAM, d'autres ont donné des résultats
plus mitigés ou contraires rendant impossible de confirmer, sur la foi de tous
ces travaux, toutes ces vertus médicales attribuées à la vitamine D. Selon
ce rapport les Américains et les Canadiens jusqu'à l'âge de 70 ans n'ont pas besoin
de plus de 600 unités internationales (UI) de vitamine D par jour pour rester
en bonne santé et 800 UI à partir de 71 ans. Que
faut-il penser de ce rapport, qui a bien entendu été repris largement par les
grands médias d'informations du Canada et des États-Unis, mais qui est déjà fortement
contesté par les véritables experts. 1-
L'Institut de médecine américain se présente comme un organisme indépendant
des gouvernements et de l'industrie pharmaceutique afin de pouvoir informer en
toute indépendance la population sur les problèmes de santé. Ce
rapport a pourtant été commandé à l'Institut américain de médecine PAR les gouvernements
américains et canadiens! Que devient l'indépendance vis-à -vis des gouvernements,
lorsque ceux-ci deviennent des clients"? 2-
Indépendants de l'industrie pharmaceutique? Difficile d'admettre cela lorsqu'un
rapide coup d'œil à la liste des membres du conseil d'administration de l'Institut
on retrouve le nom de Peter S. Kim, Ph.D., Président de Merck Research Laboratories,
un des grands laboratoires pharmaceutiques producteurs de vaccins (notamment
contre la grippe) et de nombres de médicaments pour traiter des maladies qui
auraient un lien très important avec une carence en vitamine D, selon un très
grand nombre de scientifiques et de chercheurs indépendants.
En seulement
deux points l'Institut américain de médecine voit sa crédibilité sérieusement
remise en question!
Un rapport
comme celui-là , sa grande diffusion dans les médias et les recommandations
de organismes gouvernementaux qui suivront éventuellement sont justes
bons à semer le doute et la confusion dans le grand public.
Les États-Unis
et le Canada possèdent une industrie pharmaceutique très puissantes
et les intérêts économiques sont énormes. les liens entre ces industries
et les gouvernements sont très étroits. Une industrie qui ne fait pas
le commerce de la vitamine D, qui n'est pas rentable, ne pouvant être
protégé par un brevet.
Pour
tout les lecteurs qui auraient des doutes sur l'utilité de s'assurer un apport
quotidien de vitamine D bien plus élevé que celui recommandé dans ce rapport,
je voudrais simplement vous apporter quelques précisions. A la rédaction de ma
santé naturelle.com nous recevons au moins deux à trois rapports d'études par
semaine, concernant les effets de carences en vitamine D dans des affections aussi
diverses que de nombreux cancers, des maladies cardiovasculaires, le diabète,
l'obésité, etc. Ces rapports proviennent de scientifiques et de chercheurs de
haut niveaux et reconnus comme des experts dans leur champ de recherche. Nous
n'avons par contre pas encore vu de communiqué ou de rapport venant contredire
ces conclusions sur les effets de la vitamine D et sur la constatation qu'il
existe bien une carence importante en cette vitamine dans un gros pourcentage
de la population.
L'Institut
américain de médecine n'a effectué aucune recherche, aucune étude clinique.
Ils ont examinés dans un grand nombre de rapports et d'études et en ont
retirés ce qu'ils désiraient pour produire un rapport concluant,
contre tous les avis des véritables spécialistes, que la population américaine
et canadienne ne souffre pas de carence en vitamine D et qu'il est inutile,
voire dangereux, de consommer des quantités quotidiennes de vitamine D
supérieures à 1.000 unités internationales.
Les
médecins consomment-ils de la vitamine D? Pour
nous éclairer voyons les quantités de vitamine D consommées par certains médecins.
Le Dr Michael Holick Ph. D., un des plus grands spécialiste international sur
la vitamine D, consomme 5.000 U.I. par jour de cette vitamine, durant les
mois d'hiver, période ou il ne peut s'exposer suffisamment aux rayons du soleil,
ce qui est le cas de la majorité de la population vivant quelques degrés au-dessus
de l'équateur. Le
Dr Julian Whitaker M.D., un des médecins les plus connus aux États-Unis, grand
partisan d'une médecine moins axées sur les médicaments et les interventions chirurgicales
non justifiées, demande depuis plusieurs années une augmentation des recommandations
officielles des besoins quotidiens de la vitamine D et il consomme lui-même 5.000
U.I. quotidiennement.
Le Dr
Richard Béliveau Ph.D., dans une récente émission Kampaï, souligne
également, l'importance de la vitamine D. Le Dr Béliveau dans son exposé
préconise des besoins en vitamine D moins importants que ceux recommandés
par de nombreux autres spécialistes, mais les recommandations du Dr Béliveau
(1000 à 2000 U.I. par jour) sont bien au-dessus des recommandations
du rapport de l'IAM. Vous pouvez voir l'exposé du Dr Béliveau à partir
du lien suivant:
http://kampai.radio-canada.ca/faits/fait/293
Un des professeurs
de la Creighton University School of Medicine, en Ohama
aux États-Unis, le docteur Robert Haeney M.D. a fait passer un
petit questionnaire entre ses collègues médecins de l'université afin
de savoir la dose de vitamine D qu'ils consommaient quotidiennement.
La réponse a été de 3.000 à 10.000 U.I avec une moyenne quotidienne de
5.000 U.I.
Pour
terminer je vous propose les chiffres suivants produits par le American
Journal of Clinical Nutrition et le Journal of the American Medical
Association: Consommer
quotidiennement 2.000 U.I. de vitamine D favorise la réduction de: - 90%
des affections respiratoires supérieures
- 70%
de la plupart des cancers
- 42%
de l'arthrite rhumatoïde
- 40%
des scléroses multiples
- 33%
des cas de diabète de type II
Je
vous conseille de lire également dans nos pages les deux excellentes chroniques,
très bien documentées, de Nathalie Roussy h.d. : Épidémie
de carence en vitamine D, et supplémentation en vitamine D3 Recommandations
de supplémentation en vitamine D : écart considérable entre les organisations
gouvernementales et plusieurs chercheurs scientifiques |