Les virus attaquent!

Depuis plusieurs années les apparitions et attaques de virus accaparent les grands titres de l'actualité internationale. La menace est probablement bien plus inquiétante que celle du terrorisme, une épidémie planétaire pouvant tuer des millions de personnes très rapidement. Les virus anodins peuvent toujours à un moment ou un autre devenir dangereux sous l'effet d'une mutation. Tout est donc possible. Il y a déjà le cas du virus du Nil, découvert en 1920 chez des animaux des hauts plateaux d'Afrique orientale, et qui a ces dernières années gagné, à la surprise générale, plusieurs pays.
Pour Bernard Vallat, à l'Office international des épizooties, "la mondialisation, qui accroît les échanges d'animaux et de produits animaux, conduit à un brassage et donc à un risque d'importation de virus plus élevé qu'auparavant".

Les grandes pandémies sont toujours venues d'Asie, "parce que ce continent a une forte concentration en hommes et en animaux", précise Daniel Camus. Cette concentration est d'ailleurs encore appelée à s'intensifier. L'Organisation des Nations unies pour l'agriculture (FAO) prévoit une véritable explosion des productions animales, spécialement des filières avicoles et porcines. Or les cellules du porc, par exemple, possèdent des clés d'entrée à la fois pour les virus humains et pour les virus animaux. Différents virus peuvent donc se recombiner à l'intérieur de cet hôte, et ensuite aller infecter l'homme. C'est ce qui c'est produit avec le virus appelé au départ de "grippe porcine", et plus justement rebaptisé "grippe mexicaine" (selon l'origine géographique de l'épidémie) et dont le nom scientifique est H1N1 de type A (A/H1N1). La dengue, le chikungunia, l'Ebola, sont d'autres virus populaires qui sévissent sur notre planète. Il y en a bien d'autres, bien plus redoutables encore, qui atendent les conditions propices pour sévir.

Action des bactéries et des virus

Les microbes font partie de l'histoire de l'humanité. Certains sont utiles et un grand nombres sont inoffensifs. D'autres sont nocifs dans certaines circonstances et quelques-uns sont fatals. Les bactéries sont les plus nombreux et les plus redoutables des microbes pathogènes. Lorsque les conditions sont défavorables, les bactéries s'entourent d'une membrane solide et forment des spores, elles deviennent résistantes et à vie ralentie tant que durent les conditions défavorables.

Les bactéries des maladies contagieuses sécrètent des substances protéiques voisines des diastases, très toxiques, les toxines microbiennes.

Les virus sont la forme de vie la plus petite qui soit. Ils sont situés à la frontière entre la matière inanimée et la vie. Ce sont des microbes d'une extrême exiguïté, beaucoup plus petits que les bactéries, de la taille d'un millionième de millimètre. De nombreux virus mesurent aux environs de 100 nanomètres (le nanomètre représente 1 milliardième de mètre).

Ce sont de des corpuscules élémentaires de formes extrêmement variables, filtrables à travers les bougies de porcelaine (d'où le nom de virus filtrants qui leur avait été donné), observables seulement au microscope électronique. Ils sont formés d'une seule molécule nucléo-protidique et ne peuvent se développer qu'à l'état de parasites dans les cellules vivantes. Les cibles de virus, des cellules spécifiques, varient considérablement selon le genre de virus. S'ils ne sécrètent pas d'exotoxines, ils perturbent à leur profit l'activité chimique de la cellule parasitée. Ils sont détruits par la chaleur à 100 degrés C pendant 15 minutes. Le froid ne les altère pas. Tous les embranchements végétaux et animaux sont les hôtes d'un virus ou d'un autre et de nombreuses familles de virus forment un pont entre vertébrés et invertébrés.

Les mécanismes à l'aide desquels les virus provoquent les maladies sont encore plus variés que les germes eux-mêmes. Beaucoup d'entre eux tuent la cellule ou en entraînent la dégénérescence. Les rétrovirus provoquent certains types de cancer.

Un virus demeure inactif tant qu'il n'a pas envahi une cellule hôte; Lorsque les conditions lui sont favorables, par un système immunitaire affaibli, conséquence d'abus de drogues ou de médicaments, du stress ou d'une alimentation inadéquate, il utilise alors le matériel génétique de la cellule pour se reproduire. Habituellement, le virus découpe des fragments de matériel génétique (comme les protéines) et les rassemble pour former une séquence qui correspond au virus original. La séquence devient un nouveau virus et est expulsé de la cellule pour partir à la recherche d'un nouvel hôte. La substance chimique qui aide au découpage du matériel génétique est appelée protéase.

Recrudescence des attaques de virus

Nous assistons depuis quelques temps à une recrudescence d'attaques de virus et à l'instauration d'alertes au niveau mondial. Ces derniers temps les virus du SRAS, du Nil, de la grippe aviaire font la manchette, et nous n'abordons pas la liste des virus présents depuis un certain temps, SIDA, hépatite A, B, C, etc. Au Canada la grippe cause entre 500 et 1500 décès, principalement chez les personnes âgées ou souffrant de problèmes respiratoires ou cardiaques.

Nous pensons qu'une des causes profondes de l'activité accrue des virus réside dans le mauvais état de santé de la population en général. Une alimentation déficiente et une pollution envahissante sont à eux seuls des raisons suffisantes pour affaiblir considérablement le système immunitaire. Nous vivons un véritable cercle vicieux, avec des animaux d'élevages malades, décimés par la mauvaise alimentation et l'abus de médicaments prodigués par des éleveurs plus cupides que responsables. Ces pauvres animaux deviennent des hôtes parfaits pour les virus et une menace pour l'humain. Pour la première fois, un haut responsable de l'OMS a déclaré qu'il serait probablement temps que l'industrie de l'élevage remette en question la manière dont les animaux sont alimentés et élevés.

Fait nouveau, les virus se transmettent maintenant directement de l'animal à l'homme et les scientifiques craignent que la grippe aviaire ne se combine avec un virus ordinaire de grippe humaine et n'engendre, par mutation, un nouveau virus mortel qui provoquerait une pandémie. Cette mutation pourrait provoquer entre 45.000 et 90.000 décès, seulement au Canada! Le virus Influenza aviaire peut éventuellement infecter d'autres espèces animales comme le porc et d'autres mammifères.

2ème partie: Comment se défendre?

 

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